J’ai tendance à écrire des articles un peu trop long, ça tombe bien, Palmyre ne m’a pas botté…
Les guides font pourtant l’apologie de la cité qui connu l’apogée et la déchéance de la reine Zenobia. Il est vrai qu’en y jetant un premier coup d’œil, l’immense étendue ceinte de murailles romaines fait plaisir à voir. Le temple de Bel, qui se dresse en son orée, projette au loin ses murs flamboyants. Malheur !, en y mettant les pieds, on est un brin déçu qu’une bâtisse d’une telle grandiloquence n’en revête pas moins d’une telle pauvreté décorative, même si l’architecture et l’agencement de ce lieu sacré n’en demeure pas moins impressionnants…
S’ensuit la classique mais jolie Arche Monumentale et son allée de colonnades. Mais le théâtre et le réputé Tetrapylon déçoivent encore, ce sont pour une grande part des reconstitutions modernes sans grande âme. A deux ou trois petits temples près, il ne reste – au mieux – que les fondations des ruines d’une des plus grandes villes orientales de l’Empire Romain.
A l’extérieur des remparts se trouvent sans doute les restes les plus originaux du site : les tours funéraires. Des sortes de morgues en beffroi où les palmyréniens savouraient le repos éternel depuis le cinq ou sixième étage. Adjoignez-y de plus répandues hypogées, et un château arabe qui offre depuis sa butte de jolis couchers de soleil sur l’oasis et ses ruines, et vous aurez fait le tour du propriétaire.
Pour peu que vous connaissiez le bonhomme ayant l’insigne honneur d’être parcouru par vos petits yeux fébriles, vous ne pouvez ignorer que, bien que doté d’une relative tolérance, il cache aussi un bouffeur de cureton de première catégorie. C’est donc avec certaines réserves que ce dernier se préparait à gagner le monastère de Mar Musa, au nord de Damas, au sud de Homs. Mais la rumeur parlant de toit et gueuleton gratuit éveilla illico ses instincts émoussés d’auvergnat.
Le lieu se situant à vingt bornes de toute civilisation, il lui fut permis d’expérimenter toutes les joies auxquelles s’expose l’innocent auto-stoppeur nocturne, et sur lesquelles nous ferons une rapide ellipse…. On peut évoquer succinctement la ribambelle d’acteurs impliqués, à savoir, dans le désordre, quelques chiens errants, des kurdes enjoués, un routier irakien moustachu aux airs de violeur en série, un plein commissariat tatillon et d’humeur farfouilleuse, une meute de chacals colle-aux-basques, un livreur malhonnête de fallafels & chawarmas, une vingtaine de militaires nyctalopes planqués derrière un talus pour mieux vous sauter dessus, et deux rapineurs en moto décidé à vous faire les poches après vous avoir pris en amazone. Un coin de désert tout droit sorti d’un album de Goscinny où l’on ne s’attend plus qu’à tomber sur un montreur d’ours ou un défilé de majorettes au prochain buisson.
Fort heureusement ce n’est qu’une menue volée de 200 marches et au moins autant de mètres de dénivelé qui réceptionnent le voyageur fatigué. Après avoir bredouillé vos aventures autour d’une table conviviale et éclectique, vous bénissez le Très Saint Sommier de bien vouloir vous porter vers un sommeil réparateur…
Il est 8h du matin.
Les paupières qui ne demandent qu’à tirer le rideau s’ouvrent soudain à n’en plus pouvoir : vous venez de sortir de votre chambre troglodyte et admirez pour la première fois la vue qui s’offre du nid d’aigle consacré. D’un soleil qui s’élève plein axe sur les dunes de sables d’un plateau craquelé, lignes brisées par ces deux à-pics hérissés qui enserrent le monastère, lui-même sis sur un promontoire rocheux vertigineux le long duquel serpente l’escalier susnommé et le lit d’un oued asséché qui s’étouffe dans l’erg contrebas. Renversant. read more…
On my scale: expensive country.
2000LL = 1€
1500LL = 1$
Visa (Fr): free
local cigarettes: 750 LL / 0.40 €. Smokable. Marlboro’s are around 2500LL
sandwich: 2000 to 4000LL / 1 to 2€
beer : 750 to 3000LL / 0.40 to 1.50€ You will need to be lucky
Internet cafe (1h): 1000 to 3000LL / 0.50 to 1.50€
If you are in Beirut, please go at Le Chef: a restaurant with reasonable prices for a very good food and a warm Welcome! (or a few hundreds of “Welcome”, you’ll see). It’s in Gemmayzeh, the modest place is well known.
J’ai mis à profit ma retraite monastique récente à Marmusa, en Syrie, pour réaliser cette petite vidéo des lieux.
Cet œuvre et ce collège de bonnes sœurs sont donc, en plus des institutions scolaires habituelles, des partenaires du CFPE, une association proposant de parrainer des enfants en bas de chez vous ou à l’autre bout du monde… Renseignez vous sur leur blog !
(désolé pour la faible qualité des prises de vues, j’ai dû improviser sans mon matériel…)
Bisou,
Par “Cités phéniciennes”, j’entends des noms mythiques que vous ont rabâchés vos profs d’histoire-géo, bien souvent à perte. Mais quelque part les villes de Sidon, Byblos, Tyre ou Tripoli éveillent à minima un vague souvenir dans un recoin obscur de vos têtes alors blondes.
En vrai, des phéniciens, il ne reste rien de debout, à part un vieux temple ignoré de tous, aux environs de Sidon. Mais chaque perle de ce chapelet de villes est une pépite d’Histoire, toutes différentes, toutes si proches.
Le Sud-Liban est plus délicat d’accès, les barrages militaires se multipliant à l’approche de la frontière israélienne. A Sidon, les croisés s’illustrent. Le champêtre château maritime garde l’entrée du petit port de la ville. Il est surplombé du souk flambant neuf qui abrite deux mosquées millénaires et plusieurs khans : Rafik Hariri étant natif de Sidon, les rénovations ont été bon train. Mais comme partout au Liban subsistent ces façades criblées de balles, ces pas de porte dégueulant les tuiles de toits éventrés…
Tyr a été classé Site Historique par l’Unesco, entre autre pour protéger les ruines romaines des belligérants qui ravageaient régulièrement les lieux (D’ailleurs au sortir de la station de bus on traverse le camp de réfugié palestiniens. Ambiance tendue garantie. Tu claques du slip ?, on sort les kalachs…). Et force est d’admettre que de l’hippodrome le mieux conservé du monde, il ne reste plus grand chose. Mais ici – comme à Sidon -, une alternative : les plages de sable fin bordent la cité. Et à Tyr, une partie des ruines romaines englouties sont à portée de palmes… Ce site demeurant archéologiquement inexploré, les chasseurs de trésors barbotent toute la journée en quête de reliques antiques, et en trouvent régulièrement paraît-il.
Ayant appris que je rôdais dans les parages, le CFPE (Centre Français pour la Protection de l’Enfance) a pris l’excellente initiative de me contacter pour passer voir l’un de leurs partenaires locaux et y faire quelques vidéos.
Le CFPE, c’est donc une asso française dont l’un des moyens d’actions est le parrainage. Les parrains sont de braves gaulois qui, au lieu de confier leurs deniers à Jérôme Kerviel, préfèrent aider un enfant dans ce coin-ci du globe, ou un autre, force étant de constater que ce ne sont pas les enfants en difficulté qui manquent. Comme votre serviteur avait 1. adhéré au projet, 2. du temps, 3. des chevilles grosses comme ça à l’idée qu’on le contacte via son modeste blog, je me suis retrouvé à rendre visite à l’Œuvre & Collège de la Jeune Fille des Sœurs Missionnaires du Très Saint Sacrement.