Tel Aviv
Il y a deux seringues dans le caniveau.
Et deux cartes : une rouge, avec une blonde, une jaune, avec une brune. Faîtes vous livrer vos putes à domicile. Fast food sexuel.
Tout est ‘fast’ à Tel Aviv. Immeubles flambants neufs sur plages noircies de joggeurs body buildés et de fillettes coquettes en maillots, longées d’artères droites parcourues de véhicules clinquants. Sous mes yeux un gamin conduit son scooter d’un bras, une planche de surf sous l’autre. Pensée jubilatoire à l’adresse du palmier qui, nul doute, croisera bientôt sa route.
Tout est faste à Tel Aviv*. Bars assourdissants, clubs exubérants, boîtes étourdissantes, et quelques néons qui vous clignotent “du sexe” “du sexe” et encore “du sexe” à longueur de nuits. Des drogues ? Pas en vitrine, mais presque.
Touristes français à tous les étals : c’est un Club Med à ciel ouvert. 24/24, 365/365. Une grosse cour de récrée pour les grands. Friqués, si possible.
Premiers contacts avec la ville. A l’hôtel, Alex est “vénér’”. Il part fumer un pétard sur la plage. Alex est franco-israélien. Alex a 34 ans ce soir, 38 demain, 28 lundi. Alex est un gentil. Alex lève plein de minettes, il fait ce qu’il veut avec. Alex vend de l’herbe, chère. Alex m’aime bien. Alex a une salle à Paris, il fait “des soirées pour des Russes, des Ukrainiens, tout ça”. Mais “tu connais pas”.
Alex est mythomane.
Il apprécie ce que cette ville a à offrir. Moi, décidément, pas.
Mais j’ai les jambes un peu lourdes après mes dernières pérégrinations. Alors je reste cloîtré dans un périmètre de 400 m². Je geeke, je fume, je bronze, je bois. J’évite Alex. L’hôtel est cher, je relance, “pour voir”. Finalement et comme partout, il m’aura fallût émerger de ma coquille pour prendre un peu goût à cette vie de Villages Vacances. Lâcher un peu, se sentir 20 piges. Babiller. Sortir le bout de mon nez, découvrir Jaffa, vieille ville ubuesque dans l’écrin bling-bling qu’est Tel-Aviv.
C’est là que j’ai dû précipiter mon départ. Partagé, me demandant si je n’avais pas raté quelque chose à choisir de rejeter toujours cette vie d’éternel GM (Gentils Membres, appellation Club Med. Merci Livia). Ou si je n’étais pas passé à côté d’autre chose en arpentant trois pâtés de maisons cinq jours durant, au lieu de courir le monde.
Dernière interrogation propre à Tel-Aviv et non des moindres : savoir si j’allais, ce soir, dormir sous un toit, ma CB m’ayant sans ménagement rappelé le concept de “plafonnement hebdomadaire de retrait”.
Mais j’ai trouvé ce que j’y cherchais. Un dernier relent, coûteux, d’Europe.
* BIM, la plume !
je t’embrasse mon doud je pense à toi même si je ne prends pas le temps de te le faire savoir ! Bientôt je me lance dans la lecture de tout ce que tu nous as pondu. C’est la rentrée, retour au rythme normal. I love you cher frérot. Keep on!
Et bien réciproquement ma belle. Et fais un blog !, vois comme c’est facile, j’y parviens même avec mes deux mains gauches :)
Bisou !!!
Que dire ? Tu devrais compiler tout ça dans un livre à ton retour!
J’en ferais un film. Je te mets à la réal et à la mise en scène. A la prod, le CG du 92. Et Thomas en acteur principal, c’est quand même plus vendeur. (et débrouille toi comme tu peux mais je veux Barbara dans le rôle féminin principal)
Quand même un poil agacé par tous ces futurs que tu transformes en subjonctif. Mais sinon, c’est super sympa…
MMmm. Pas content du tout de ce que je produis pour l’instant. On dirait un mec un peu inutilement pédant qu’essaie d’aligner le maximum de mots de plus de 4 syllabes dans des phrases trop alambiquées* pour être vraies. Faut dire, j’adore ça. Mais bon ça va en s’améliorant, c’est le but aussi. Et je vois pas particulièrement d’abus de subjonctif ici ??!?
*cqfd
Je trouve ton « auto analyse » très pertinente… mais vraiment, de là à être « pas content du tout » , pas d’accord du tout ! Et je confirme ton constat : çà va en s’améliorant ! Alors surtout continue…
Je n’ai rien contre les subjonctifs, au contraire, mais je hais les futurs mal orthographiés. Exemple un peu au dessus dans réponse à Bertrand : « j’en ferais un film » au lieu de « j’en ferai ». Tu fais çà très souvent… comme la plupart des djeun’s ! Mais c’est pas une raison pour continuer. Na !